Infographie – Préserver l’eau avec des gestes individuels
Cette infographie vous présente ce que chaque personne peut faire, à son échelle et dans sa maison, pour préserver et économiser l’eau. Elle a été créée par la talentueuse Léna Canaud.
Préserver et économiser l'eau à la maison - L'eau visible
L’eau visible est l’eau que vous voyez, notamment à la maison. Pour donner quelques chiffres, ce sont en moyenne 150L d’eau par jour et par personne qui sont utilisés pour nos usages quotidiens en France. Cette eau potable va à 40% dans nos douches et bains, et à 20% dans nos … WC !
La quantité d’eau
La quantité d’eau utilisée peut être diminuée en prenant des douches courtes, en tirant moins la chasse ou en diminuant le volume des réservoirs des WC. On peut également passer aux toilettes sèches ! Mais les économies d’eau passent aussi par faire des machines (vaisselle et linge) pleines. Il est très important de faire la chasse aux fuites dans la maison. L’eau de lavage des légumes, et l’eau qui coule en attendant que la douche devienne chaude peut être récupérée pour arroser les plantes. Attention ! Le jardin peut sembler être un faible pourcentage (6%), mais c’est parce que nous sommes sur une moyenne France. En réalité, nous y utilisons une quantité d’eau importante. Mettre en place des gouttes à gouttes, récoler l’eau de pluie, arroser le soir et pailler sont des gestes primordiaux. Pour les plus aventureux (et bricoleurs), l’eau de pluie peut même être utilisée pour remplir les WC et faire tourner le lave linge.
La qualité de l’eau
Mais attention, la ressource en eau ne se résume pas à sa quantité, mais aussi à sa qualité… Et les gestes associés sont beaucoup moins connus ! Tout déchet qui va dans l’évier, le lavabo, les WC ou la douche peut contaminer l’eau. En effet, les stations d’épuration sont parfois en incapacité de traiter certains micro polluants. Ainsi, il faut ramener ses médicaments en pharmacie et ne rien jeter dans les WC.
Laver ses rouleaux de peinture à part (lien ici) et ramener les huiles en déchetterie sont des gestes à rappeler. Saviez vous que les mégots sont la première source de pollution de l’océan ?
Les stations de lavage des voitures sont plus efficientes pour traiter toutes les traces d’hydrocarbures sur nos carrosseries. Enfin, attention aux produits utilisés chez nous ! Que ce soit pour le ménage ou le jardin, ces produits finiront soit dans notre eau, soit dans nos sols (puis nos nappes).
Préserver et économiser la ressource en eau - L'eau invisible, ou cachée
Saviez vous que chaque bien que vous achetez ou consommez a eu besoin d’eau pour être élaboré ? Ainsi, l’empreinte eau d’un Français, pour sa consommation quotidienne, s’élève en moyenne à 4900L d’eau par jour et par habitant. Cette empreinte eau regroupe la quantité d’eau qu’il a fallu pour produire le bien de A à Z : culture, transport, emballage, dilution des polluants émis, etc.
C’est une indication qui permet alors de comparer différents produits entre eux. En termes de viande, le bœuf est celui qui a la plus grande empreinte eau (moyenne monde). En effet, une vache mange beaucoup, et il faut faire pousser toute cette nourriture (il y a beaucoup de bétail à nourrir). Les végétaux ont une empreinte eau moindre, mais des denrées comme le chocolat ou les amandes ont une forte empreinte eau. Enfin, les appareils électroniques ont une forte empreinte eau, qui est de l’eau grise, car leur fabrication génère beaucoup de polluants lors de l’extraction dans les mines.
Y a t-il d'autres moyens de préserver l'eau ?
L’eau cachée, ce n’est pas que l’empreinte eau ! Il est bien évidemment possible d’agir sur différents postes…
Tout d’abord sur notre alimentation, en choisissant des produits cultivés sans intrants et demandant peu d’eau. Mais aussi en limitant le gaspillage alimentaire.
Faire attention à nos émissions de gaz à effet de serre, c’est également préserver le cycle de l’eau, et diminuer le nombre de sécheresses, de crues extrêmes ou d’épisodes de chaleur… Pour rappel, les principaux facteurs d’émission en France sont l’alimentation, le transport et les logements !
Le textile demande beaucoup d’eau et pollue. C’est aussi de larges zones dédiées à la culture du coton, plutôt qu’à d’autres types d’agriculture. Saviez vous que la mer d’Aral avait disparue, entre autres, à cause de la culture du coton ? Il parait qu’il existe suffisamment de vêtements sur Terre pour habiller plusieurs générations, autant en profiter !
La fabrication d’appareils numérique pollue l’eau, notamment à cause des extractions dans les mines. Mais les data centers utilisent également l’eau pour être refroidis. Ainsi, une bonne gestion de nos données et de notre consommation web a aussi un impact sur l’eau.
En termes d’énergie, nous ne sommes pas en reste… Il faut de l’eau pour refroidir les centrales thermiques, notamment l’été, et c’est de l’eau qui peut manquer.
Enfin, les labels peuvent nous aiguiller sur les produits à privilégier, mais ils ne font pas tout. Bien se renseigner sur le label, c’est aussi éviter le water-washing. Par exemple, certains labels de coton bios peuvent être appliqués seulement si une petite quantité du coton passant par le centre de production est bio !
Les transports polluent l’eau. Le maritime, majoritairement avec le transport de marchandises. Le terrestre, notamment avec les hydrocarbures sur les routes. Adapter notre mobilité, c’est bénéfique sur de multiples sujets.
D'accord, mais comment je priorise ?
Il n’existe pas de “score global eau”, ou d’empreinte eau à atteindre. Parce que l’eau est une ressource qui se gère localement et dont les impacts n’ont pas les mêmes conséquences pour tout le monde.
En termes de quantité, il est vite possible de voir les thématiques qui consomment beaucoup d’eau ! L’ONU estime qu’on vit déjà très bien avec l’utilisation de 80 à 100L d’eau par jour et par personne. En termes de qualité, moins on la pollue, mieux on se porte. Pour économiser l’eau, il y a donc déjà plein de mesures à prendre à la maison !
Pour l’eau virtuelle, l’empreinte eau est un indicateur qui permet de comparer différents aliments et textiles. Globalement, des efforts peuvent se faire sur les produits animaux, les produits qui poussent dans des pays tropicaux, et le coton ! Pour donner un dernier exemple, il faut utiliser 20 000 fois un sac en coton bio pour le rentabiliser face au sac plastique (7100 fois pour le non bio).