Le Saviez-Vous ?
Le Saviez-Vous propose une série d’illustrations donnant des informations souvent méconnues sur la thématique de l’eau. Les illustrations sont également disponibles sur les réseaux sociaux.
- Il faut environ 1000L d'eau pour produire 320gr de fromage de vache.
- Il existe plusieurs types de sécheresses : hydrologique (peu d'eau dans les rivières), météorologique (manque de pluie), édaphique (manque d'eau dans les sols) ou encore socio-économique (conséquences sociales des précédentes).
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L'eau que nous buvons aujourd'hui est la même que celle bue par les dinosaures à leur époque !
- Un mégot de cigarette pollue 500L d'eau. C'est le premier responsable de la pollution des océans, à cause du filtre qui met 12 ans à se dégrader alors qu'il ne présente aucun avantage pour la santé. Cette pollution est peu ou pas filtrée par les stations d'épuration.
- Il faut utiliser plus de 20.000 fois un sac en coton bio pour rentabiliser son cout environnemental face au sac plastique. Et c'est 7100 fois pour un sac en coton non bio, 43 fois pour un sac en papier et 37 fois pour un sac en polypropylène. La solution ? Ne plus accepter les sacs neufs, utiliser des sacs déjà en circulation, et fabriquer des sacs avec des matières déjà produites !
- Par temps calme et froid, de la neige industrielle peut se former. Cette neige artificielle se forme lorsque l'air est humide, et proche d'une source de pollution, les particules polluantes servant de noyau de condensation. C'est un indicateur de la mauvaise qualité de l'air !
- L'augmentation du niveau des mers vient de deux facteurs. 1) La dilatation thermique : les molécules d'eau se réchauffant, elles s'agitent et s'éloignent les unes des autres. Le volume augmente avec la température. 2) La fonte des glaciers terrestres et calottes glacières (Groenland, Antarctique). Le premier facteur est celui qui a eu le plus d'impact jusqu'à présent.
- Dans les Alpes, la sublimation de la neige (passage de neige solide en vapeur d'eau) représente entre 20 et 32% du cumul des chutes de neige. Une autre étude a montré un chiffre équivalent sur un glacier Himalayen : plus de 21% de la neige peut retourner à l'atmosphère dans les endroits les plus venteux. Ce phénomène dépond de multiples facteurs dont le vent, l'humidité et la température.
- La consommation moyenne d’eau du robinet d’un Français est de 146L par jour. Mais saviez vous que son empreinte eau est de 4900L par jour ? Cela correspond à l’eau nécessaire pour fabriquer tout ce qu’il consomme (informatique, alimentation, vêtements, biens, essence, énergie, etc.). L'empreinte eau de la France dépasse de plus de deux fois la ressource prélevée sur son sol !
- À 90% d’humidité, une température supérieure à 35°C est mortelle pour les êtres humains. En effet, le corps n’est plus capable de transpirer et donc de réguler sa température. Actuellement, ces conditions durent depuis plus de 45 jours en Inde et au Pakistan (mi mai 2022). Avec un air sec, le corps humain peut supporter jusqu’à 60°C.
- La rivière Mapocho traversant Santiago du Chili est asséchée. Son débit aurait baissé de 57% en 2021, l’une des années les plus sèches de XXIe siècle selon La Direction de la Météorologie du Chili. L’agglomération a annoncé pour la première fois des mesures de restriction en eau dans certains quartiers de la capitale depuis le 11/04/2022.
- Les lacs européens se réchauffent (0,13°C tous les 10 ans) et cette tendance s'accélère. Les espèces aquatiques devront migrer en moyenne de 9 km jusqu’à 57 km par décennie vers des climats plus froids pour retrouver un habitat adapté. C'est souvent beaucoup plus que leur capacité de déplacement !
- Le jour Zéro correspond au jour où les Hommes n’auront plus accès à l’eau potable. Cela est déjà arrivé ponctuellement dans des grandes villes comme Le Cap ou Santiago du Chili. Le Water Resource Institute estime que 17 pays se rapprochent de ce jour, et 27 autres risquent d’être impactés dans les dix ans à venir, touchant alors un tiers de la population mondiale.
- En 2000, environ 1 personne sur 4 n’avait pas accès à de l’eau potable et près d’1 personne sur 2 était privée de services d’assainissement. Les populations doivent alors se rabattre sur d’autres moyens d’accès à l’eau, bien plus onéreux.
- Une étude vient d’établir le dépassement de la limite planétaire de l’eau verte. Il existe 9 limites planétaires à ne pas dépasser, au risque d’empêcher le développement de la vie sur Terre. Le dépassement de l’eau verte signifie que le sol n’est plus en mesure de retenir l’eau et de jouer son rôle central dans le cycle de l’eau.
- Le fleuve Colorado peine à se jeter dans la mer. Ce fleuve qui s’étend sur plus de 2300 km et a forgé le Grand Canyon est surexploité. Il alimente en eau douce plus de 30 millions de personnes et de grandes villes (comme Las Vegas). Les nombreux barrages et usages l’empêchent maintenant de se jeter dans la mer. Son delta, anciennement zone humide remarquable est maintenant transformé en zone aride.
- Selon le 12ème rapport de l’Observatoire des services publics d’eau et d’assainissement (données 2020), le rendement moyen des réseaux de distribution d’eau potable en France est de 80%. Ainsi, en moyenne, 20% de l’eau est perdue dans le réseau en raison des fuites. Le décret fuites fixe des exigences pour chaque réseau, entre 65% et 85% de rendement. 20% des services ne respectent pas le rendement cible.
- En France, selon le Ministère de l’Ecologie, entre 20 000 et 30 000 hectares sont artificialisés chaque année. Les conséquences sont nombreuses : diminution des terres agricoles, moindre captation du CO2 et, dans le domaine de l’eau, amplification du risque inondation. La loi française Climat et Résilience fixe un objectif de Zéro Artificialisation Nette en 2050.
- Une grande partie de l’humanité souffre de problèmes d’accès à l’eau et à l’assainissement : 785 millions de personnes ne disposent pas d'un service d'eau potable de base. Pour 2 milliards de personnes, la source d'eau potable est contaminée par des matières fécales. En 2016, 1,9 million de décès auraient pu être évités avec un système d’accès adapté à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène.
- Selon le 12ème rapport de l’Observatoire des services publics d’eau et d’assainissement (édition 2022 sur données 2020), l’eau prélevée à destination de l’eau potable provient, en France : à 66% des eaux souterraines, à 34% des eaux de surface.
- L’eau de pluie est «désormais considérée impropre à la consommation». Des niveaux toxiques de substances per- et polyfluoroalkylées (ou PFAS) ont été retrouvés partout sur le globe. Ces produits sont des composés largement utilisés dans l’industrie (emballages, meubles, ...). Ces perturbateurs endocriniens sont rejetés dans l’air au moment de la fabrication, et s’accumulent dans l’atmosphère puis dans la pluie.
- Une étude sur 258 rivières et fleuves (de 104 pays différents) a amené les auteurs à estimer que 25% des rivières du globe contiendraient au moins un résidu médicamenteux à un niveau considéré comme dangereux. À la clé, un risque accru de développement d'antibiorésistances, l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale selon l’OMS.
- 69% des prélèvements mondiaux d’eau sont imputables à l’agriculture. Environ la moitié de cette eau est consommée par évaporation et évapotranspiration des plantes. L’autre moitié ruisselle ou s’infiltre dans le sol pour être stockée dans les nappes souterraines. Cependant elle est généralement de moins bonne qualité que l’eau prélevée, et cela peut prendre beaucoup de temps !
- Au cours du XXe siècle, la population mondiale a triplé. Dans le même temps, la consommation en eau de l'humanité a été multipliée par plus de six, soit une augmentation deux fois plus importante ! C’est une conséquence de l’accès de plus en plus facilité à l’eau potable et de l’exceptionnel développement industriel et surtout agricole.
- Lors du traitement des eaux usées, l'élimination des micropolluants est incomplète. Les micropolluants ont un impact potentiel sur les milieux aquatiques. Potentiellement, la disparition d'une espèce tous les 10 ans en France. En 2020, l'intensité des pressions toxiques cumulées (IPTC) est forte pour 50 % des stations de surveillance concernant les pesticides et pour 70 % des stations de surveillance concernant les autres substances dangereuses (HAP, COV, métaux lourds,...).
- Un bâtiment expérimental va être proposé au cœur du village olympique pour les JO 2024 à Paris. Les eaux grises (douches, éviers, lavabos) seront traitées puis réalimenteront les chasses d’eau, les lave-linge ou serviront au nettoyage. Dans les WC, urines et matières fécales seront séparées pour être revalorisées en agriculture et produire du compost. Les biodéchets seront aussi revalorisés en compost. Après les JO, le bâtiment accueillera 26 logements locatifs.
- Lima, (10 Millions d’habitants) est la 2ème plus grande métropole située dans un désert après le Caire et concentre près de 30% de la population du Pérou. L’approvisionnement en eau provient principalement du fleuve Rimac, et est très inégal, 6% de la population n’est pas raccordée à l’eau courante, et 8% n’est pas raccordée au réseau d’assainissement.
- Bien que dans un désert, la consommation moyenne en eau à Lima est supérieure aux recommandations de l’OMS (qui est de 100 L/habitant/jour) et cache une très grande inégalité d’accès. La consommation moyenne est supérieure à 200 L/habitant/jour dans plusieurs quartiers tandis qu’elle est <50 voire nulle dans d’autres quartiers.